« L’avenir nous appartient »

Une fois n’est pas coutume, la chronique était trop longue pour passer en entier sur Booksta donc hop, on réveille le blog, pauvre petit animal abandonné dans un coin 🙄. Merci beaucoup à Netgalley et aux éditions de l’Archipel de m’avoir permise de découvrir « L’avenir nous appartient » que je vais ranger dans mes pépites 2020 assurément.

Ruby n’a que dix-huit ans mais déjà une vie bien écorchée. Elle vient de perdre son bébé sous les coups de son mari violent qui décide encore, un soir de plus, de la corriger pour des griefs toujours plus stupides. Mais cette fois-ci, elle ne se laisse pas faire, puis, rattrapée par la peur d’une vengeance terrible, elle s’enfuit loin de Londres en bombardements incessants. Cliffehaven sera sa destination pour un nouveau départ. Qui ne sera pas si nouveau que ça car la violence et la perversion des hommes sont partout, et surtout sur la route de Ruby.

Une immersion complète et réaliste dans le quotidien de la Guerre comme je les apprécie.
L’écriture de la narration est fluide et a la particularité de nous faire entendre le ton et l’humeur du personnage sous la plume sans même un seul dialogue.
Le récit est particulièrement immersif et les auteurs de ce domaine proposent rarement autant de détails qui nous donnent vraiment l’impression d’être aux côtés de Ruby (le fameux masque à gaz à trimballer partout comme son nombre, le nombre de tickets de rationnement, le vrai langage de l’East End londonien, tellement peu compatible avec la susceptibilité de mâdame Doris). D’ailleurs, la première partie du livre où Ruby est encore à Londres m’a parfaitement rappelé la série « Call the midwife » (« Sos Sage-femme » en français puisqu’on adore toujours autant massacrer les traductions dans ce pays, rappelons au passage que la traduction du livre, ELLE, est bel et bien « Appelez la sage-femme », hein).

Même si avec Jennifer Worth on est plutôt dans les années 50 après la guerre mais j’y ai retrouvé la même misère, la même violence omniprésente, la même transparence de la femme objet, les mêmes destins brisés et je dois avouer que les images de la série m’ont parfaitement située dans les mots de Tamara Mc Kinley.
L’autrice nous offre des personnages forts, des destins complexes et tous aussi intéressants les uns que les autres. La Pension du Bord de mer abrite vraiment des personnes hautes en couleurs aux caractères bien différents mais tous animés des mêmes valeurs : le partage, l’entraide, la famille, l’amitié. J’avais déjà entendu parler de la saga plusieurs fois sans jamais la croiser sur mon chemin. Grâce à Netgalley et aux Éditions l’Arpichel c’est désormais chose faite et comme je ne suis pas déçue ! « L’avenir nous appartient » est le sixième tome de « La pension du bord de mer », mais ne pas avoir lu les premiers ne gêne en rien la compréhension ni le déroulement de l’histoire car chaque tome, si j’ai bien compris, se concentre sur l’histoire d’un de ses pensionnaires. Désormais je n’ai plus qu’un objectif : lire tous les tomes précédents car la plume de l’autrice et le contexte du récit me plaisent beaucoup trop pour me contenter de celui-ci. Heureusement, j’ai déjà commandé les deux premiers tomes, vivement qu’ils arrivent !

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